pour infos , le headshaking c' est =
LE HEADSHAKING Le Headshaking, aussi appelé « tic à
l’encensé » ou encore « encensement », se caractérise
par un ensemble de comportements anormaux de la tête, soudains
et incontrôlables qui surviennent, apparemment, en l’absence de
stimulus externe. Les causes sont multiples allant d’un problème
neurologique à tout inconfort au niveau de la tête. Les principaux comportements observés lors de
cette condition sont : un mouvement de la tête de haut en bas,
les agissements qu’aurait le cheval si une mouche lui tournait
autour du nez, un frottement du nez sur des objets ou au sol. On
remarquera aussi d’autres comportements tel : des reniflements,
des éternuements, un soulèvement de la lèvre supérieure, un
mouvement de la tête sur les côtés, une tentative de se frapper
la face avec un antérieur, etc. Ces comportements vont se
produire tant au repos que pendant le travail, avec parfois une
augmentation de la force ou de la fréquence durant le travail ou
lorsque le cheval est excité. Certains chevaux ne vont démontrer
ces comportements que périodiquement, la plupart du temps durant
le printemps, l’été et l’automne, avec un moment d’arrêt durant
l’hiver. Pour ces chevaux, les signes vont empirer lors des
journées ensoleillées et diminuer lors des journées pluvieuses,
la nuit ou à l’intérieur.
La population de Headshakers compte des
représentants de presque toutes les races, bien que l’on
dénote une certaine prédisposition pour les Thoroughbreds. Ce
sont plus souvent des chevaux de plaisance, mais on retrouve
aussi des chevaux utilisés à toute autre fin. Pour ce qui est du
sexe du cheval, les hongres semblent prédisposés mais on compte
tout de même bon nombre de juments et d’étalons atteints. L’âge
moyen d’apparition du headshaking n’est pas constant selon les
études, mais on retrouve des headshakers de tout âge, allant de
1 à 30 ans.
Pour bon nombre de chevaux, la cause du
headshaking n’est jamais déterminée. Plusieurs hypothèses sont
par contre proposées. Parmi celles-ci on retrouve la photophobie
; la névralgie faciale (atteinte du nerf de la sensibilité
faciale, le nerf trijumeaux) ; la douleur neuropathique (douleur
générée par un nerf blessé sans qu’il y ait stimulus douloureux)
; l’irritation nasale superficielle ou profonde pouvant être
causée par une augmentation d’écoulement par le conduit lacrymal,
une urticaire cholinergique (réponse cutanée inadaptée à la
stimulation cholinergique des glandes sudoripares) ou une
anaphylaxie induite par l’exercice ; l’irritation cutanée due
aux mites ou aux piqûres de moucheron ; les allergies au pollen
; les otites et désordres de l’oreille moyenne ; les mites
d’oreille ; la rhinite ; l’ostéite dentaire péri-apicale ; la
mycose des poches gutturales ; la myeloencéphalite à protozoaire
équine (EPM) ; les problèmes de comportement ; etc.
Plusieurs traitements sont possibles pour
contrôler le headshaking. L’investigation du cas par votre
vétérinaire peut mener à la détermination d’un diagnostic
spécifique traitable. Pour les autres cas dont la cause reste
indéterminée, bien souvent, plus d’un type de traitement devront
être entrepris pour obtenir un résultat. Afin d’aider votre
vétérinaire à poser le diagnostique le plus précis ou encore
pour établir le ou les traitements les plus pertinents, il faut
déterminer les principaux signes cliniques du cheval ainsi que
les moments où il les fait. La détermination d’un lien cause à
effet facilite la démarche thérapeutique ou le contrôle du
headshaking.
Le meilleur moyen de gestion du headshaking
semble être l’utilisation d’un filet pour le nez lors de la
monte (succès complet chez 25% des utilisateurs). Son
fonctionnement pourrait résulter d’une forme de contre-stimulation
due à l’augmentation de la surface stimulée, de la formation
d’un filtre grossier ou de la perturbation du flot d’air dans
les narines. Couper les poils sensitifs peut aussi améliorer
l’efficacité du filet pour le nez. Les filets pour la face ou
pour les oreilles ont aussi un potentiel d’amélioration du
headshaking, quoique moindre que le filet pour le nez. Le taux
de succès de ces différents filets pourrait dépendre de la
raison initiale du headshaking.
L’application de vinaigre et d’huile d’olive
sur le nez pourrait fournir un écran physique aux terminaisons
nerveuses contre les stimulations externes, mais n’est rapporté
efficace que très peu longtemps. L’utilisation d’un écran
solaire sur le nez d’un cheval à la peau rose ou claire peut
diminuer l’irritation due aux coups de soleil. La coupe des
poils sensitifs du nez seule n’est pas efficace pour diminuer le
comportement du headshaking.
D’autres moyens, tel l’utilisation d’une
frange de cuir attachée au licou du cheval afin que celle-ci
couvre le nez, garder le cheval dans une écurie ouverte, monter
le cheval le soir seulement, déménager le cheval, nourrir le
cheval de foin et d’herbe seulement, possèdent eux aussi leur
taux de succès variable dans la réduction du comportement de
headshaking.
Les traitements médicamenteux comprennent
l’administration d’anti-histaminiques, de corticostéroïdes et
d’antibiotiques. La combinaison de cyproheptadine (un anti-histaminique)
et de carbamazépine (un anti-convulsivant utilisé pour soulager
la douleur névralgique) offre un taux de succès respectable. La
névrectomie du nerf infraorbital est possible mais les
complications qui y sont associées et son taux de succès bas
n’en font pas une très bonne option de premier recours.
L'efficacité des thérapies alternatives comme l’acuponcture, la
chiropractie, l’homéopathie, l’herbologie, etc. reste à être
démontrée.
Finalement, le Headshaking, quoique de plus en plus reconnu
et étudié, demeure une maladie nébuleuse et frustrante due au
fait que sa cause est peu souvent élucidée et que le traitement
va souvent être effectué, fort malheureusement, à tâtons.
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